Otaru

Après un séjour de 10 jours à la ferme, retour à la civilisation pour deux jours. Au programme, sorties avec des ami(e)s rencontré(es) sur mixi, un réseau social équivalent à Facebook. Puis j'en profite aussi pour voir un ami français rencontré sur ForumJapon. Quand je suis sur Sapporo, on essaie de manger ensemble le midi (enfin 14h30 puisqu'il travaille !) et de se faire des sorties au billard le soir (1000 Yen - 8€50 - pour 3 heures, c'est vraiment donné). Ça fait du bien de pouvoir parler français un peu... Puis il me raconte ses expériences, ce qui est très intéressant.

Aujourd'hui, nous sommes donc le 21 Juin et je ne sais pas quoi faire, mais je ne compte pas rester à l'hotel. Je décide donc, au hasard d'aller à Otaru, petit ville située à 30 minutes de train de Sapporo. A ma grande surprise, il y a ce jour là un festival avec des enfants en costumes traditionnels. C'était assez mignon ! En revanche, il n'y aurait pas eu ce festival, j'aurais vraiment regretté d'être venu. Il n'y a pas grand chose à voir dans cette bourgade, si ce n'est le canal réputé, mais dont on a vite fait le tour...

Wwoofing n°1 - Shimukappu

Après une semaine de tourisme, me voilà à Shimukappu, un village situé à 1h de route de Asahikawa, deuxième ville de l'île d'Hokkaidô. Le principe du wwoofing est assez simple. L'hébergeur vous nourrit et vous loge en échange de travail, en principe 6h par jour, pour son compte.
La ferme dans laquelle je me trouve est spécialisée dans la vente de fleurs et d'iris. Après la période hivernale, beaucoup de plantes grasses ont poussé autour des "vraies" plantes. Donc mon travail va consister pendant ces 10 jours (du 10 Juin au 20 Juin) à arracher toutes les mauvaises herbes. Ensuite, différents travaux sont prévus à côté, entre autres monter une serre, y planter des pieds de tomates ainsi que les tendeurs qui vont avec (pour quand elles vont grandir), rempoter des fleurs etc...
C'est une expérience très intéressante, puis ça me permet d'être nourri. Et bien nourri en plus; quand la maitresse de maison me demande ce que j'aime, je peux être sûr de l'avoir au dîner le soir (Katsudon, Okonomiyaki, Gengis Khan, Karaage). J'ai même mangé du nattô, plat soit disant immonde que seul les japonais peuvent apprécier ! Balivernes ! C'est pas non plus immangeable hein...
Puis les horaires de travail ne sont pas contraignants : 9h à 12h puis 14h à 17h avec un jour de repos par semaine.
Enfin, la famille est vraiment sympathique. Par exemple le père qui me fait des blagues et des jeux de mots en japonais que je met deux jours à comprendre ! (生姜・しょうがない , les japonisants comprendront...), la mère qui m'apporte de l'eau pour pas que je souffre de la chaleur (ah ah) et le fils qui me fait découvrir des cocktails à base de saké et avec qui je regarde des vidéos débiles le soir sur nikoniko, sorte de youtube japonais (genre des vidéos de nana qui racontent leur vie, et pour qui tu votes "oui" si tu veux continuer de les matter ou "non" si tu veux les zapper et passer à une autre. Encore une invention idiote made in japan).

Baseball - Sapporo VS Nagoya

Aujourd'hui, j'ai prévu d’assister à un match de baseball. J'avais lu un peu partout qu'ici, c'était le sport national, comme le foot chez nous. Et c'est vrai ! Dans la rue, dans les journaux, à la TV, il y a du baseball partout. Surtout à Sapporo où se trouve la seule équipe de l'île évoluant au plus haut niveau : les Hokkaidô Nippon Ham Fighters. Ici, les joueurs sont des stars, et les mamies ont même des éventails avec une photo de leur idole collée dessus.
Le match commence à 18h mais je décide de partir en avance. Et je ne m'étais pas trompé, il y a énormément de monde dans le métro, au début je pense que c'est parce que c'est la sortie du travail. Puis en fait non, tout le monde va au même endroit que moi, au terminus. Le Sapporo Dome, stade immense et couvert, dédié au football, baseball, concerts etc...
Grosse claque. C'est vraiment gigantesque, et ça l'est encore plus quand c'est rempli de fan tout en blanc (j'étais le seul pas en blanc...).
A l'entrée des joueurs, il est impossible d'entendre votre voisin vous crier si c'est la première fois que vous venez ! Imaginez 30 000 personnes en liesse...
Pendant toute la durée du match, l'ambiance ne retombe pas. Les gens crient, applaudissent, scandent le noms des batteurs. Rien que pour l'ambiance, ça vaut le coup de voir un match de baseball en vrai.
Bien entendu, qui dit sport américain dit show à l'américaine : pompom girls en entrée de jeu, en milieu de jeu, en fin de jeu, mascottes, feu d'artifice à la fin...

Malgré tout le score final est de seulement 1 à 0 pour Sapporo. Mais c'est presque un détail.

Hakodate

Aujourd'hui, suite de la visite de Hakodate.

Hakodate est une ville de taille moyenne. C'est la troisième ville d'Hokkaidô en terme de population. (environ 300 000 hab.)
Autrefois, Hakodate était un port marchand, une des rares ouvertures du Japon sur le monde extérieur. Un des intérêts de cette ville est la présence de nombreuses constructions étrangères, situées dans le quartier de Motomachi : églises (romane catholique, épiscopale, russe orthodoxe), anciens consulats de Grande-Bretagne et de Russie, cimetière des étrangers ...

Après la visite du quartier étranger, départ pour le Mont Hakodate qui surplombe la ville. La montée se fait à pied ou en téléphérique. Bon, après plusieurs journées de marche consécutives, j'ai pris l'option flemme... Pourtant Dieu sait que j'aurai préféré monter à pied plutôt que payer ! (= radin)
Une fois en haut, on peut sortir (froid, et plein vent) mais aussi manger dans un restaurant panomarique (cher) ou se faire prendre en photo avec son amoureuse (genre 55€ la photo de taille moyenne ! comme si les filles ne nous coutaient pas déjà assez cher hein...)
Bref, je suis arrivé un peu avant que la nuit tombe, du coup j'ai attendu 19h30 que le soleil plonge dans la mer.

On dit que la vue sur Hakodate, de nuit, est la plus belle de tout le Japon :

Hakodate asaichi ekimae

Ou 函館朝市駅前,　littéralement "le marché du matin devant la gare".
Ici, la spécialité est le crabe. Le GROS crabe !!!


Sinon c'est cher mais c'est bon...

Après, sur le marché on peut acheter à peu près de tout, même des calmars dont la fraicheur est parfaitement établie...

Parc de Goryôkaku

La visite d'Hakodate commence par la forteresse de Goryôkaku (五稜郭). Le dessinateur s'est inspiré de Vauban, célèbre architecte français sous Louis XIV.

Au centre du parc se trouve un très joli temple :

Sapporo Night

Juste un petit article pour montrer quelques photos de Sapporo la nuit. La ville est très animée, à n'importe quelle heure de la nuit, les éclairages urbains, les néons, les enseignes de magasins, les écrans publicitaires, tout illumine la rue ! (et fait du bruit...)
Beaucoup de magasins et de restaurants sont ouverts 24h/24. Ici, il est presque normal d'acheter des mangas ou des jeux vidéos à 2h du matin, ou de manger un yakitori à 3h30 par exemple.
Le coin animé de la ville c'est Susukino. "Le quartier des putes et des Yakuza" dixit mon ami Ama.
C'est dans ce quartier que se concentrent les bars, les club, les rabatteurs (pour regarder, toucher et plus si vous avez beaucoup d'argent). Leur but est de vous faire rentrer dans un bar pour vous inciter à consommer.
Bref, c'est le quartier où il faut être pour faire la fête, et c'est d'ailleurs dans ce quartier qu'on voit le plus d'étrangers le soir. (le reste du temps ils sont planqués = ils bossent)


Moins violent, plus romantique, le parc Odori avec la TV Tower illuminée. Parfait pour draguer...

Wakkanai (稚内)

Aujourd'hui, départ pour l’extrême nord d'Hokkaidô et du Japon : Wakkanai. C'est la ville la plus au nord du pays ! On dit qu'il est possible d'y voir la Russie (île de Sakhaline) par temps clair, cependant je n'ai pas eu cette chance (pluie/vent). En hiver, on peut même s'y rendre à pied car le détroit est gelé (mer d'Okhotsk).
Le soir dans un restaurant à l'ancienne (note calculée à l'aide d'un boulier, prix en kanji...) j'ai fait la rencontre d'un jeune docteur de Sapporo avec qui j'ai discuté. Il parlait à peu près anglais, ce qui rendait plus facile la conversation. Il venait se ressourcer à Wakkanai après une rupture amoureuse ! Le fou, venir se ressourcer dans un tel bled c'est risquer de se pendre au mât d'un bateau. En effet à cette saison, la ville est assez triste, il pleut, il fait froid, et il n'y a pas un chat dehors !
ps : j'ai croisé un renard en train de manger des restes dans la rue !

北海道大学植物園

Autrement dit, le jardin botanique de l'université d'Hokkaidô.

Ce jardin est rafraichissant, il permet de passer un peu de temps au milieu de la verdure, ça change du béton et des gaz d'échappement.

A l'intérieur, il y a même un musée sur les Aïnous, premiers habitants de l'île, mais malheureusement exterminés au même titre que les indiens d’Amériques...

Il y a aussi un musée avec plein d'animaux empaillés, dont certains font peur !

Sapporo

J'adore cette ville ! Les buildings sont énormes et il y en a partout, certains en verre, d'autres en brique rouge par exemple. Puis le parc Odori est sympa, il permet de se poser (il y a des bancs partout !) car il est placé au centre de la ville. En plus ici, c'est pas compliqué pour se repérer et se diriger (à Tôkyô, c'est l'horreur !). Plus simple tu meures. La Sapporo TV Tower, sorte de Tour Eiffel rouge locale est considérée comme le centre de la ville. Les rues forment des carrés parfaits.

Quand vous remontez au nord de la TV Tower, les avenues se nomment Nord1, Nord2, Nord3 etc...
Idem pour le sud, le sud-ouest, le sud-est, le nord-est et le nord-ouest; le parc Odori étant la ligne de démarcation Nord/Sud (cf : ici ).
La gare est immense aussi, on peut se contenter d'y vivre car il y a tout : kiosque à journaux, coiffeurs, restaurants, cafés, snack/bar, banques, vendeurs de cigarettes, magasin de vêtements, le tout sur plusieurs étages. Bref, les trains sont presque un détail...

Autre chose, la boutique Louis Vuitton. Le truc c'est juste un immeuble ENTIER. Le magasin des Champs-Élysées est minuscule à côté.

Voici quelques photos de la ville :

Départ pour Sapporo

Voila, Tôkyô c'est déjà terminé !
Je suis parti ce matin de l’hôtel, après un petit-déjeuner local : Sawara (maquereau), Tamagoyaki (omelette) et soupe miso...
Pour arriver jusqu'à l'aéroport de Haneda, c'est un véritable parcours du combattant, surtout via la Yamanote Line bondée le matin et avec une valise de 19kg. Départ de Ueno et arrivée 7 stations plus tard à Hamamatsucho où une correspondance doit se faire via le Monorail.
Une fois à l'aéroport, formalités habituelles puis attente dans le hall d'embarquement.
Le décollage de Haneda se fait sous une pluie battante, et la première moitié du voyage est perturbée par quelques turbulences.
Une fois arrivé à l'aéroport de Sapporo, 45 minutes de train sont nécessaires pour rejoindre la gare centrale de Sapporo. Par chance, l’hôtel se trouve à 5 minutes à pied de la gare.

Repas bien mérité !

Direction Ueno

C'est parti pour 44 minutes de train (le Skyliner) à travers les rizières et les HLM qui séparent Narita Airport de Tôkyô centre. A l'arrivée du train, une équipe de nettoyage le prend d'assaut pour que tout soit clean. Ici, ils ont vraiment ce souci, il n'y a pas de papiers par terre, pas de mégots dans les caniveaux, pas de crottes de chiens au milieu des trottoirs, ça change !
Donc à l'heure de départ, le train part ! C'est dingue ça hein... Le train prévu à 9h59 part à 9h59 et 6 secondes.
A bord, il est clairement indiqué que chaque place est nominative et qu'il est interdit de s'installer n'importe où ! On est seulement 3 dans la rame...

Lors du trajet, la première chose qui me surprend, c'est les immenses pylônes électriques au milieu des rizières :

Immigré !

A la descente de l'avion, il faut passer par le bureau de l'immigration. Il y a des policiers partout ! (pas parce qu'on est des étrangers mais parce qu'ici, c'est "normal"). Empreintes des deux index, photo, comparaison informatique avec les données du passeport, quelle est votre adresse de résidence ?, combien avez vous d'argent sur vous ?, pourquoi venez vous au Japon ? etc...
Après cette (longue) formalité, le précieux visa est délivré. Direction les bagages et le contrôle de sécurité qui permet de quitter la zone de l'aéroport. Il y a des caméras partout dans ce pays, tous les mètres, tout est surveillé, même les ruelles les plus étroites !
Arrivé devant les policiers chargés des bagages je me retrouve bien entouré. Ils sont quatre rien que pour moi. Un pour soulever la valise sur le tapis, le second pour l'ouvrir et vérifier que j'ai pas confectionné une bombe dans l'avion (il vérifie partout entre les tee shirts, les chaussettes, dans les chaussures, une vraie fouine quoi !), le troisième policier surveille les opérations, et le quatrième policier surveille celui qui surveille. Bienvenue au pays "zéro chômage". C'est pas non plus trop difficile avec tout ces gens payés à rien foutre...
Ah sinon, parler japonais aide beaucoup. Déjà parce que ça permet aux agents du bureau de l'immigration d'être moins pointilleux, ensuite parce que c'est marrant de parler des paysages d'Hokkaidô avec un policier qui fouille vos bagages, ça permet d'écourter la fouille et ça finit par un grand sourire et un "bon séjour". Bref, ici celui qui parle pas la langue, il est mort. Sauf si il veut séjourner à l'aéroport, seul endroit "anglophone" (parce que tout est relatif) du pays. Il y avait un argentin qui était incapable de dire combien de temps il restait et ici personne parle cette langue, d'ailleurs ils savent même pas que ça existe ! Bha le pauvre gars je pense qu'il y est encore au bureau de l'immigration.

Une fois toutes ces formalités terminées, je prends mon ticket de train pour Ueno et je change mes euros.

ps: pas de photos, car interdit !

Le grand départ

Nous y voila ! Prêt à embarquer pour un vol de plus de 11h.

Après avoir passé tous les portiques de sécurité je me dirige vers la porte d'embarquement, attendant impatiemment l'ordre de monter à bord. Lorsque l'on nous indique que c'est bon, un premier groupe dans lequel je me trouve se dirige vers un bus qui nous amène de l'autre côté des pistes. Face à l'avion je me demande si c'est pas une blague. En effet, je me retrouve au pied d'un Boeing 777 alors que c'est l'A380 qui était prévu (AirFrance = Traitres), ça commence bien...
Je monte, m'installe côté hublot et attend le départ. Lorsque tout le monde est installé, le commandant de bord annonce la fermeture des portes, et l'avion commence à rouler pour rejoindre la piste d'envol, et là c'est la grosse claque. On sent bien la poussée des réacteurs lorsqu'il met plein gaz ! Impressionnant !
Concernant le vol en lui-même, nous sommes bien traités, par contre pour les repas ça reste de la bouffe d'avion, c'est mangeable sans plus.
11h c'est quand même très long, puis il est difficile de dormir entre le bruit sourd des réacteurs, et les turbulences qui font pleurer les bébés au moment où ces derniers s'endorment.
Au final, la dernière heure de vol passe assez vite puisque l'euphorie monte.